Maud Lübeck écrit des mélodies lumineuses avec une facilité qui frise l’insolence et interprète ses chansons avec une délicatesse pudique à en faire vaciller les sens. Nous accueillons ses pièces miniatures comme si elles nous étaient déjà familières et la raison de cela est que Maud Lübeck ne se contente pas d’adopter les codes de l’écriture pop, elle en épouse l’esprit.
L’auditeur n’a pas vraiment besoin de détails biographiques pour appréhender le premier album de Maud Lübeck. Citer des artistes amis et quelques collaborations prestigieuses aurait tôt fait de la placer dans une case où sa musique se sentirait à l’étroit. Il suffit donc de savoir qu’elle a débarqué il y a quelques années de son Sud-Est natal pour se poser avec ses instruments à Paris, que son éducation musicale fut principalement autodidacte, qu’elle a écrit seule toutes ses chansons et qu’à l’exception de quelques coups de main (les musiciens d’Exsonvaldes, les chœurs d’Anything Maria et d’Oshen et l’ingénieur du son Alexandre Firla), elle a joué et enregistré chez elle tous les sons que l’on retrouve sur son premier album. Très (trop ?) discrète, Maud est pourtant à sa place aussi bien dans les lieux sacrés du music-hall parisien que dans les bars branchés de la capitale. Ne se revendiquant d’aucune époque musicale ou d’aucun style particulier, sa musique s’adresse finalement à tout amateur de mélodies universelles et de textes délicatement ouvragés. Et comme parler de sa musique est aussi vain que vouloir danser sur de l’architecture, il vaut encore mieux s’en aller directement écouter ses morceaux.
1. Mon Amourenboîte
2. Haut
3. La Fabrique
4. Le Parapluie
5. Le Pull Lover
6. Je T' aimais Trop
7. Byebye
8. Un Chagrin
9. La Balançoire
10. Les Larmes Gelées
11. La Route
12. C'est Pas Rien