SERVO : Afterbeat Generation
SERVO : Afterbeat Generation

SERVO : Afterbeat Generation

Servo
CRASHCD085
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12,00 €
TTC

01 Oxygen Reaction 02' 52

02 The Christians 01' 54

03 Sex Toy 03' 26

04 Get Around 02' 49

05 Construction Destruction 02' 30

06 Amphetamines 01' 50

07 Is It Clear 03' 00

08 Your World Is Mine 02' 40

09 Everybody's Faking 02' 54

10 You're Running All The Time For Love 02' 20

11 She's Back In The Game 03' 11

12 Minister Of The Ex Friends 03' 12

13 Another Machine

 

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Tout d’abord il y’a l’Afterbeat : “contre temps utilisé dans la musique jazz, qualifie le temps pair ou “faible” et par extension l’accent aigu qui, dans le jazz ancien le distingue du temps impair ou temps “fort”. Ce style de jeu s’est largement répandu dans la musique Rock.”

En clair, l’Afterbeat désigne l’essence originel du rythm’n’ blues ou du rock n’roll

Afterbeat Generation est le 4 eme album du groupe Servo. Comme à son habitude, le trio a su faire abstraction des clivages et des clichés et c’est de manière ludique mais engagée, qu’il a abordé son sujet favori : le Rock n’ Roll. Avec cette liberté d’esprit qui les caractérise, les membres de Servo nous livrent 13 titres de Rock supersonique, à l’élégance Pop vicieuse et toute l’énergie subversive du Hardcore de leurs débuts. 13 brûlots urgents enregistrés “live” pour témoigner de l’impact scénique du groupe. Une rythmique toujours implacable et des guitares parfois dissonantes forment la base de ces morceaux dégraissés de tout superflu. Des structures simples pour des mélodies chiadées où des refrains scandés ou hurlés en chœurs s’opposent à un chant bien plus posé...ou encore bien plus énervé ! Servo cultive les contrastes de manière instinctive, s’aventure parfois en terrain non conquis car la prise de risque artistique reste la meilleure drogue pour leur sentir pousser des ailes et demeurer insaisissables. Vous pensiez pouvoir les classer après ces deux morceaux d’ouverture, délibérément et tout simplement Rock que sont “Oxygen Réaction” et “The Christians” ? Ils brouillent les pistes avec “Sex Toy”, une invitation ironique à “tuer le dancefloor” sur fond de sex mécanique et déshumanisé dans la répétition d’une seule et même boucle jusqu’au-boutiste, ou un peu comme si Kraftwerk avait délaissé leurs vélos durant 3 minutes 27 pour s’intérésser à... autre chose ! La parenthèse refermée, ils s’approprient le rock ternaire sur un “Construction Destruction”, véritable bande son de leur road movie à eux, pour atterrir sur un “She’s back in the game” qui emprunte autant au rock 80’s qu’au Hardcore “old school”, sans relâcher la pression jusqu’à la délivrance Pop et dansante d’”Another Machine”. La pochette, proposée par Éric Sourice alors qu’il feuilletait un bouquin sur la Nouvelle Vague, incarne, de par l’étonnante posture de son personnage, toute la tension communicative qui explose en de multiples points forts tout au long de cet album. Ce spasme nerveux qui le fait se convulser au milieu de nulle part, c’est le même spasme qui habite les membres de Servo lors de leurs performances sur scène, prêts à tout casser, à tout donner, profitant jusqu’à la dernière seconde. L’air de dire que la vrai vie est sur scène et que le reste n’est que mascarade. La mascarade, le mensonge, les faux semblants, sont parmi les thèmes récurrents abordés dans les textes de cet album. Ils décrivent avec ironie un décor du quotidien gentiment paranoïaque devant lequel viennent se glisser au premier plan divers personnages, souvent en couple. A l’instar d’ “Everybody’s faking” où les deux personnages prétendent ne plus se poser de questions et vivre leur amour comme une drogue...tout en se donnant des fessées de temps en temps ! Un châtiment corporel qui permet, sans doute, de les libérer de cette culpabilité d’être heureux ou de faire semblant de l’être ! Sans doute un vieu reste de judéo-christianisme ? Autre thème abordé, de manière plus classique dans “The christians” qui exprime toute la volonté du protagoniste de s’émanciper de la manne “bien pensante” en refusant tous les concepts de base de l’enseignement religieux qu’il a du recevoir et dont il est prisonnier. L’enfermement mental est une autre forme de prison et le héros de “Minister of the Ex-friend”, shooté au valium, est perdu quelque part entre sa cavité cérébrale et la cuisine de son appartement ou des monstres mutilés viennent s’abreuver et ce n’est certainement pas son ex meilleur ami qui répondra à ses récurrentes questions : “Pourquoi ma tête est partie ? Suis-je chimique ou naturel ?”. Ni d’ailleurs l’horrible dictateur de “Your world is mine” qui rêve par tous les moyens de manipuler les foules pour les conduire à leur perte...avant de ne s’appercevoir qu’il n’est qu’un enfant capricieux qui pleure quand on lui casse ses jouets. Vous l’aurez compris, derrière ces opérettes ironiques truffées de personnages pittoresques et loufoques se cachent nos peurs, nos tourments ou encore nos espoirs qui eux, sont bien réels. Le message ? Amusons-nous comme des cons puisque c’est tout ce que nous sommes ! Et de préférence, choisissez quelques morceaux du dernier album de Servo pour dynamiter votre bande son !! Il parait qu’il s’appelle AFTERBEAT GENERATION.

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