1. Ruisseau 03:47
2. Costume de Merde 04:39
3. Objet Ancien 04:06
4. Bottes Rouges 03:44
5. Pablo Picasso 03:56
6. Eléphant 04:23
7. Les Armes 04:23
8. Rock'n'Roll Fucked my Life 03:30
9. J'explose 03:05
10. CDD 03:29
11. Ben 04:20
12. D'accord 04:21
2017-RELEASES, GARAGE-PUNK-ROCK-FRANCAIS
HIER. Les Daltons sont des rescapés merveilleux. Ce groupe de branleurs mythiques marqua l’underground parisien des années 80 avec son « rythm’n’punk », jouant aux côtés des Wampas, des Soucoupes Violentes ou des Coronados. A l’époque, ils reçurent de Patrick Eudeline l’épithète chaleureuse de « héros shakespeariens du blues ».
AUJOURD’HUI. Reformés en 2012, ils sortent ces jours-ci un album, « Objet Ancien » (Praksis Records/La Fugitive), en vinyle, CD et format numérique. Plutôt que de rejouer le répertoire du passé, ils ont écrit des nouveaux morceaux et choisi de chanter dans la langue de Molière et de Nino Ferrer. Enregistré par Olivier Furter aux Studios Basement, le disque a été mixé par Frank Williams.
LA MUSIQUE. Leurs chansons sont marquées par le punk rock arty des années 70 et le début de la new wave (Jonathan Richman and The Modern Lovers, B 52’s, Feelies, Television, The Fall), et par quelques grands chanteurs français essentiels (Daniel Darc, Dashiell Hedayat, Les Olivensteins). Ils chantent dans un style parlé-chanté, avec des textes bizarres, émouvants et décalés, des sortes de contes cruels, absurdes et poétiques. Humour noir et néons blancs. Ils aiment les guitares tordues et les harmonies dissonantes, influencées par le Velvet Underground, Television ou Jon Spencer.
LE DISQUE. A leur image, « Objet Ancien » est un étrange objet sonique qui fait écho à l’époque. Manifeste précaire quand ils marchent avec fierté dans Belleville (« Costume de Merde »), vision très particulière du monde du travail (« CDD »), new wave terrorisée et amour obssionnel (« Les Armes »), garçon qui aime s’habiller en fille («Bottes Rouges »), désir d’avancer coûte que coûte, un livre de Philip K. Dick à la main (« Objet Ancien »), lutte entre deux frères dans un désert en cinémascope (« Ruisseau »).
LA SCÈNE. Depuis quatre ans, sanglés dans leurs costars de vieux bluesmen new wave, ils arpentent le Parc Régional du Nord-Est parisien, suivis par un public de fidèles, donnant des concerts fiévreux qui réconcilient vieux rockers et jeunes gens modernes. Ils cherchent la formule magique, celle où le français pourrait être scandé de façon rock’n’roll et digne, sans jamais que cela ne sonne stéréotypé. Ces quatre-là sont à la recherche du tempo perdu.
