VOX LOW : LP S/T
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Vox Low
BB101
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19,00 €
TTC

PRE-ORDER jusqu'au 02 février 2018.

1. Now we're ready to spend 05:03

2. You are a slave 03:32

3. Rides alone 03:54

4. Something is wrong (Album Version) 05:33

5. We can't be blamed 03:47

6. Some words of faith (Album Version) 04:30

7. What if the symbols fall down 03:30

8. Trapped on the moon 05:23

9. Rejuvenation 07:09

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2018-RELEASES, GARAGE-PUNK-ROCK-FRANCAIS, PRE-ORDER

Abandonne tout espoir, toi qui entre ici. C'est la phrase inscrite à l'entrée des Portes de l'enfer de Dante, mais c'est aussi par ces mots que commence le « American Psycho » de Bret Easton Ellis. Ecrit en lettres de sang sur un building de yuppies sapés en Armani, tous les thèmes sont présents : occultisme pop, passion du Christ et vision synthétique du monde, voilà de quoi il est question avec ce disque de Vox Low.

L'histoire de Vox Low, dans les grandes lignes : des parisiens fans de disco et de punk qui ont tenté leur coup, sous le nom de Think Twice, pendant cette période hystérique de la French Touch parisienne au début des années 2000. Ce mouvement, qu'on nous a vendu à l'époque comme une révolution musicale inédite au pays de la baguette et du saucisson, s'est avérée n'être qu'une escroquerie bling-bling digne de Rocancourt : quoi que tu fasses, à la fin, c'est toujours les bourgeois qui s'en sortent. Malgré des bagages solides, la musique de Think Twice n’a pas trouvé d'écho à l’époque.

2018, les temps ont changé : qui a encore envie de s’amuser ? Jacques Chirac perd la tête, alité dans un hôtel particulier du VIe arrondissement de Paris derrière de lourds rideaux de velours, les Daft Punk cachent leur calvitie sous des casques de motocyclette et tout le monde écoute désormais de la musique en bluetooth via un abonnement mensuel numérique. Fini le disco hédoniste de droite, on range ses disques de Donna Summer - plus la tête à ça - et on sort le grand livre noir d'Eliphas Levi : Can, The Fall ou le Genesis période Peter Gabriel. L'heure est à l'urgence punk, au Krautrock dépressif et squelettique ainsi qu'à la grande hypnose chamanique. C’est désormais sous le nom de Vox Low que cette bande de blousons noirs de la Porte de St Ouen officie, avec Jean-Christophe Couderc (voix et synthé), Benoit Raymond (basse mythique, guitare et synthé) rejoint ensuite par Mathieu Autin (batterie de l’enfer et percussions vaudous) et Guillaume Léglise (Guitare SG saignante et synthés aussi) pour la mise en place du live. Car pour Vox Low, la représentation scénique est un acte fondateur du groupe. Cela tient même à de la pure cérémonie et c’est ce qui a vite donné au groupe son aura culte. Voir le combo parisien sur scène est un acte de foi, une célébration des forces du mal. A mille lieues des lives paresseux sous Ableton, Vox Low sur scène c’est une version acid-house de Jesus & Mary Chain. Après avoir été la coqueluche d'Andrew Weatherall (qu'ils ont remixé), s'être fait remixés par l'ange noir Ivan Smagghe et avoir signé des maxis sur le label techno de Jennifer Cardini ou les superbes labels Evrlst, Vox Low débarque maintenant sur un label à l'attitude effrontément rock'n'roll. Et c'est juste logique, car c'est un des rare groupe à avoir su surfer avec classe entre les influences sixties-rockabilly et la techno froide et minimale du côté de Cologne ou de la Zoologischer Garten Station de Berlin.

Vox Low se tient droit sous une pluie glaciale et acide, face à l'adversité et d’entrée de jeu avec ce premier album, le message est clair, l'heure est au règlement de compte à Ok Corral avec le titre d'ouverture « Now, We're Ready To Spend » : « ça coûte tellement, mais on est prêt à dépenser maintenant ». Ces enfants de la nuit s’invitent à la cour du palais de King Crimson, montent sur les tables et pissent sur l'argenterie. Une superbe messe noire pour une bande de hippies défoncés au mandrax et vêtus de guenilles et de peau de mouton. Vox Low réussit à instaurer une ambiance Morricone-Rock Choucroute, hypnotique et droguée qui lui est propre. Du krautrock jamais chiant, mais toujours passionnant, avec un son de basse 60's inimitable, une voix trippy désincarnée alliée à un jeu de batterie à la Moe Tucker. Une attitude Rock'n'roll dans un corps de ravers 90's fatigués. De l'acid-house, Vox Low a enlevé la house insipide et indécente pour n'en garder que l'acid noir, tel le Saint Calice de Saragosse. Plus loin sur l'album, le morceau You Are A Slave : « Tu es un esclave/mais tu ne t'en souviens pas », une thématique nihiliste punk, pour un titre direct et froid comme une lame de rasoir. Des tubes, il y en a aussi : avec leur hymne pour la gilted generation en plein descente de MDMA : Something Is Wrong, pour ceux qui détestent danser, au fond. Avec un morceau comme Some Word Of Faith, on est en face d'un disque placé sous le sceau des Evangiles, des Saintes Ecriture et de l'album « Songs Of Faith And Devotion » de Depeche Mode. Moitié indus moite, moité rockab' en cuir : c'est Frankie Goes To Hollywood qui reprend Led Zeppelin, rien de moins. Car plus que les années disco filtré, c'est bien de l’éternelle new wave dont il est question. Celle, au combien passionnante et dont surgit la VERITE au moment où la lumière des projecteurs du Top Of The Pop s'éteint et que l'on est seul face au miroir de sa loge sordide : devant nous, du maquillage New Romantics et de la cocaïne. Devenir Gris. Sur leur titre Rides Alone, Vox Low convoque le corps suicidé de Michael Hutchence d'Inxs retrouvé sans vie, chambre 424 du Ritz Carlton de Sydney, nu, gisant sur la moquette au milieu de bouteilles de champagne vides, une ceinture en cuir noir clouté autour du cou. Sur les titres Trapped In The Moon et It's A Rejuvenation: les parisiens nous livrent une certaine idée de la modernité: ambiance western en bois à la Morricone, gothique comme du Sisters Of Mercy et rétro-futurisme de VHS.

Vox Low sort le disque que l'on attendait plus, celui qui capte l'esprit d'un monde en marche, à l'attention d'une foule de laissés pour compte, qui ont un genou dans le caniveau mais qui refusent d’abdiquer devant le cynisme ambiant. Une œuvre sombre, vénéneuse, nihiliste et érudite pour tous ceux qui vénèrent «Screamadelica» de Primal Scream, Gary Numan et qui font la queue au Berghaim avec les poches vides mais la tête plein d’idéaux. Paris est une fête.

Gérard LOVE.

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